N.B. Mêmes éditions pour l'écrit et l'oral.
La question du Home Rule, longtemps perçue et considérée comme une question anglo-irlandaise, s'est vue redéfinie par de récents travaux historiques montrant qu'il s'agit d'une question plus large, à la fois britannique et impériale, et invitant à une nouvelle approche susceptible de nourrir la réflexion des candidats, quelle que soit l'aire anglophone qui concentre leur intérêt.
En effet, si les nationalistes irlandais cherchaient à accroître l'autonomie de l'Irlande, leurs revendications eurent des échos dans les autres régions celtes du Royaume-Uni et dans plusieurs territoires coloniaux. Le Home Rule suscita ainsi des débats vigoureux sur la constitution britannique, sur l'Union et sur l'unité de l'Empire, provoquant par la même occasion une reconfiguration des paysages politiques dans les Îles Britanniques. Il s'agit donc d'étudier la question du Home Rule dans un cadre large, en accordant une attention particulière aux liens entre les différents territoires, à la réception des revendications nationalistes irlandaises en Grande-Bretagne et dans les colonies, aux relations entre centre et périphéries, aux mouvements et partis qui défendirent la cause de l'autonomie législative, aux débats sur l'avenir du Royaume-Uni et de l'Empire, et aux clivages politiques sur ces questions.
Si le terme de Home Rule est apparu dans le vocabulaire politique en 1858, la question devint véritablement un sujet de débats politiques intenses à partir de 1870. En Irlande, le protestant Isaac Butt constitua une association destinée à promouvoir une solution dite "fédérale" à la question d'Irlande (Home Government Association). Les tenants et aboutissants du projet furent présentés par Butt lui-même dans un ouvrage intitulé Irish Federalism: Its Meaning, Its Objectives and Its Hopes (1870). C'était le début d'un long combat pour les nationalistes modérés irlandais, dont on peut dire qu'il s'acheva en septembre 1914, lorsque le troisième projet de loi britannique sur l'autonomie de l'Irlande ou Home Rule Bill se trouva à la fois voté définitivement par le Parlement britannique et temporairement mis de côté en raison de la décision du Royaume-Uni de prendre part à la Grande Guerre.
Bien que le cas de l'Irlande ait été un sujet particulièrement préoccupant entre 1870 et 1914, le thème proposé invite à traiter une question qui agita également le reste du Royaume-Uni pendant la même période. On peut rappeler qu'en mai 1886, une Scottish Home Rule Association vit le jour à la suite de la création d'un Scottish Office l'année précédente. Une organisation favorable à l'autonomie galloise baptisée Cymru Fydd fut aussi fondée à Londres en 1886, quatre ans après que l'instauration du Home Rule à l'échelle du Royaume-Uni eut été promue lors de l'Eisteddfod de Denbigh. En 1914, la Première Guerre mondiale mit en suspens non seulement l'application du Home Rule Act irlandais mais aussi les discussions engagées à partir de février sur des projets d'autonomie pour le pays de Galles et l'Écosse. À la même date, la Scottish Home Rule Association connut un déclin important.
La question du Home Rule doit donc se comprendre comme un débat sur l'Union qui concerna à la fois l'ensemble du Royaume-Uni et chacune de ses nations constitutives, y compris l'Angleterre. Étudier les liens et les contacts entre les différentes associations luttant pour l'autonomie politique dans chaque nation sera donc nécessaire. Il faudra prêter attention à leur développement et à leurs différences : elles n'eurent ni la même taille, ni la même influence ; surtout elles cultivèrent des aspirations politiques qui ne coïncidaient pas forcément entre elles et ne furent pas toujours solidaires les unes des autres. Les aspirations à davantage d'autonomie administrative et législative se retrouvèrent aussi parfois associées ou mises en concurrence avec d'autres revendications : celles qui concernaient la question des terres (Irlande, Écosse et pays de Galles) ou encore celles qui touchaient les questions religieuses ou les questions d'éducation (Irlande et pays de Galles).
Il convient également de replacer les débats britanniques sur l'avenir constitutionnel de l'Union dans le cadre géographique plus large de l'Empire. En effet, pour les opposants au Home Rule, une des objections majeures à l'autonomie de toute partie du Royaume-Uni, notamment celle de l'Irlande, était qu'un tel projet risquait de provoquer le démembrement de l'Empire. Or, à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle, l'Empire britannique connut des évolutions importantes. Les colonies de peuplement européen (Canada, Australie, Nouvelle-Zélande) accédèrent à davantage d'autonomie politique. Au cours de la même période, d'autres territoires sous le contrôle du Royaume-Uni (Egypte, Inde, Afrique méridionale) connurent l'émergence de mouvements de contestation de la domination coloniale britannique et des guerres coloniales. Ces évolutions et événements inspirèrent les partisans du Home Rule, britanniques ou irlandais. Au cours des mêmes décennies, le combat mené par ceux qui, au Royaume-Uni et notamment en Irlande, aspiraient à davantage d'autonomie politique fut considéré comme une source d'inspiration dans le reste de l'Empire. Sans exiger des candidats qu'ils maîtrisent la question de l'émergence d'identités nationales au sein de l'Empire dans toute sa complexité, on pourra cependant attendre d'eux qu'ils soient en mesure d'appréhender la dimension transnationale du Home Rule.
Le terme de Home Rule recouvre une diversité de projets. Employé concurremment à d'autres formules (devolution, federal devolution, federal union, decentralisation, federal Home Rule, local self-government, national self-government ou Home Rule all round), l'expression Home Rule fit parfois office de simple slogan, de cri de ralliement ou d'invitation à négocier. Des projets beaucoup plus détaillés furent cependant rédigés ou présentés. Dans le cas de l'Irlande, Westminster eut à statuer sur trois projets de loi déposés en 1886, 1893 et 1912. Il conviendra d'accorder une attention toute particulière à ces sources, d'autant plus que le projet de Home Rule supposait de résoudre un certain nombre de questions complexes : celle du partage des tâches et de la relation constitutionnelle entre Westminster et les parlements locaux ; celle du maintien de députés irlandais, écossais et gallois au Parlement de Westminster ; et celle de la participation des trois nations devenues autonomes au budget du Royaume-Uni et de l'Empire.
Dès 1871, Gladstone avertit que si l'Irlande devenait autonome, alors l'Écosse et le pays de Galles seraient tout autant en droit de réclamer davantage d'autonomie législative. Plusieurs figures politiques britanniques envisagèrent des mesures susceptibles de s'appliquer à chacune des nations composant le Royaume-Uni, Angleterre comprise (J. B. S. Haldane, Lord Loreburn et surtout Winston Churchill et David Lloyd George). Le débat provoqué par les trois projets de loi britanniques sur l'autonomie de l'Irlande encouragea les nationalistes modérés écossais et, dans une moindre mesure, ceux du pays de Galles, à faire entendre leur voix. Pas moins de treize projets proposant l'autonomie de l'Écosse furent ainsi déposés à Westminster entre 1890 et 1914. Dès 1891, un projet de loi suggérant la création d'une assemblée galloise (National Council) fut déposé à deux reprises puis abandonné. Les débats sur l'autonomie de l'Irlande en 1893, puis à partir de 1910, ravivèrent les débats concernant l'Écosse et le pays de Galles (en 1894 et 1895, en 1898- 1899, puis à nouveau entre 1912 et 1914).
Se familiariser avec quelques-uns de ces débats permettra aux candidats de percevoir les spécificités des projets d'autonomie gallois et écossais mais aussi ce qui put rapprocher nationalistes irlandais, écossais et gallois. Pour ces nationalistes, obtenir le Home Rule signifiait effectivement qu'un parlement serait établi ou rétabli en Irlande, en Écosse ou au pays de Galles, et que l'Union serait redéfinie mais pas forcément abolie. Certes, les discours des Home Rulers irlandais adoptèrent parfois un ton plus radical afin d'obtenir le soutien moral et financier de la diaspora, ou parce que leur mouvement se voyait concurrencé par d'autres organisations. Mais pour les nationalistes gallois et écossais, il ne fut jamais question de séparation, et avoir son propre parlement offrait surtout la garantie que les affaires écossaises ou galloises seraient gérées selon les intérêts de l'Écosse ou du pays de Galles.
La notion de Home Rule ne fut guère source de consensus et les mouvements favorables au Home Rule furent eux-mêmes parfois profondément divisés. Le groupe parlementaire irlandais (Irish Parliamentary Party) se scinda en deux camps à la suite de la chute politique de son fondateur Charles Stewart Parnell en 1890. En dépit d'une réconciliation en 1900, des clivages importants persistèrent et affaiblirent le parti. Au pays de Galles, le mouvement en faveur du Home Rule pâtit également des divisions socio-économiques entre le nord et le sud ; la crainte qu'une assemblée basée à Cardiff puisse privilégier les intérêts de l'une de ces régions empêcha l'unité des partisans de l'autonomie législative galloise et contribua à la disparition de Cymru Fydd.
En dépit de leurs divisions internes, les mouvements nationalistes modérés qui prônèrent le Home Rule exercèrent parfois une influence majeure sur la vie politique britannique. En Irlande, le groupe de députés indisciplinés menés par Isaac Butt céda la place, sous la houlette de Parnell, à un parti organisé et uni, soutenu par la diaspora, qui obtint une majorité des sièges irlandais dès le mois de décembre 1885. Cette première victoire, qui modifia le paysage politique irlandais, fut significative à l'échelle du Royaume-Uni : elle permit aux parlementaires nationalistes irlandais de déterminer la couleur du futur gouvernement britannique. Une alliance entre les nationalistes irlandais et une majorité du Parti libéral dirigé par Gladstone, désormais lui-même partisan du Home Rule, fut inaugurée mais la ligne de fracture entre les deux grands partis britanniques fut simultanément redessinée. Une minorité de libéraux opposés au Home Rule pour l'Irlande rallièrent les conservateurs, formant ainsi un camp unioniste britannique.
Ce bouleversement, qu'il conviendra d'examiner attentivement, eut des répercussions en Écosse et au pays de Galles, où les réformes électorales qui avaient vu le jour au cours du XIXe siècle avaient fait du Parti libéral le premier parti politique. À l'image de leurs homologues anglais, les libéraux écossais se divisèrent entre partisans du Home Rule, ralliés à Gladstone, et libéraux unionistes. Mais contrairement à ce qui se produisit en Irlande, les partisans écossais ou gallois du Home Rule ne formèrent pas de parti indépendant aux Communes ; les projets d'autonomie écossais ou gallois furent déposés par des députés libéraux de l'Écosse ou du pays de Galles. Et si les députés libéraux gallois fondèrent en 1888 un parti parlementaire libéral gallois (Welsh Parliamentary Liberal Party), la tentative de Lloyd George de former un parti gallois uni et totalement indépendant des instances du Parti libéral anglais échoua entre 1895 et 1896. Ces clivages et ces relations entre partis supposent que l'on accorde une attention toute particulière aux différents points de vue britanniques sur le Home Rule (libéraux de toutes origines, conservateurs et libéraux unionistes).
Dans les vingt dernières années du XIXe siècle, le paysage politique britannique évolua d'autant plus qu'émergea alors l'idée d'une représentation politique de la classe ouvrière. Sans en faire une question prioritaire, il ne faudra pas négliger les liens entre cette nouvelle force politique, encore minoritaire, et les mouvements en faveur du Home Rule.
La divergence entre Home Rulers et unionistes eut des caractéristiques spécifiques en Irlande. Le ralliement de l'Eglise catholique irlandaise au parti de Parnell dès 1884 et le soutien d'une majorité de libéraux au Home Rule pour l'Irlande poussèrent les partisans de l'Union à s'organiser. Ce nouveau clivage politique fut reflété lors des élections législatives. Les partis politiques britanniques cessèrent d'être représentés en Irlande, cédant la place à deux partis irlandais rivaux : un parti nationaliste (Irish Parliamentary Party) majoritaire, et un parti unioniste beaucoup plus réduit. L'activité des unionistes irlandais, dont les idées et grands discours devront être connus des candidats, culmina pendant les années où le Home Rule pour l'Irlande domina le débat politique : en 1886, 1893, 1905 et à partir de 1910, date à laquelle les unionistes d'Irlande et notamment d'Ulster se radicalisèrent. Ils contribuèrent, avec leurs rivaux nationalistes, à faire peser sur l'Irlande la menace d'une guerre civile. Tous les camps furent alors contraints d'envisager la solution d'une partition de l'Irlande.
Au sortir de la guerre de Sécession, le centre d'intérêt des Américains se déplace vers l'Ouest, vers les marges du pays qui accueillent des troupes redéployées, des soldats démobilisés, des photographes accompagnant les expéditions d'inventaire et de levés de terrain des Four Great Surveys (1866-1879), ou encore des citoyens déplacés par la guerre et à la recherche d'une nouvelle vie. Le cinéma apparaît à la fin de l'année 1895, au moment où s'achève la conquête de l'Ouest. Procédant de la seconde révolution industrielle, il fournit un moyen d'expression pour représenter cette époque et ces lieux qui appartiennent désormais au passé.
Se pose dès lors la question de la nature des représentations de l'Ouest au cinéma au XXe siècle. Quels sont les rapports entre histoire et cinéma, entre histoire et mythe ? Comment le mythe de la conquête de l'Ouest a-t-il été réinterprété par le Western ?
La représentation de l'Ouest à l'écran est étroitement liée à la reconstruction nationale qui a suivi la guerre de Sécession. Plusieurs territoires sont intégrés dans l'Union pendant cette période, ce qui dilue quelque peu les tensions entre le Nord et le Sud. Le cinéma participe à la définition d'une nouvelle unité nationale : plusieurs films esquissent un projet fédérateur, fondé sur la domination blanche et la destinée manifeste, ainsi que sur des valeurs comme l'individualisme ou la solidarité.
L'Ouest est également un lieu propice à l'installation de peuplements nouveaux (fermiers et immigrants), mais le foisonnement de fermes, de ranchs et de villes minières s'accompagne de la relégation de peuples indigènes dans des réserves. Il conviendra de s'interroger sur la manière dont sont représentées à l'écran l'appropriation de terres et la création d'institutions comme les tribunaux, visant à réguler ces sociétés nouvelles et la dépossession des populations indigènes.
Le recensement de 1890 révèle que la ligne de partage entre zones civilisées ("civilization") et sauvages ("the wilderness"), qui correspond à la frontière théorisée par l'historien Frederick Jackson Turner trois ans plus tard, n'existe plus. Elle est remplacée par la nation continentale rêvée par Thomas Jefferson, changement majeur dont la représentation au cinéma mérite aussi d'être étudiée.
Ces enjeux seront abordés par l'étude d'un corpus de sept films, qui couvre la fin du cinéma muet, âge d'or du cinéma classique hollywoodien, la période d'évolution du Western après la Seconde Guerre mondiale, et qui englobe la période dite "révisionniste" du genre.
On abordera ce corpus en fonction des intrigues, des personnages, des thèmes, et des enjeux idéologiques, en les situant dans leur contexte historique et géographique. On se penchera sur les éléments narratifs et cinématographiques qui structurent le récit, comme la composition des plans, l'analyse de séquences, le montage, la photographie, le cadrage, les mouvements de caméra, l'éclairage, les rapports entre champ et hors-champ, l'interprétation et la mise en scène. Quant aux dialogues, s'ils contiennent des informations importantes pour l'intrigue, ils évoquent aussi un contexte historique, tout comme les musiques d'accompagnement et les chansons, qui contribuent à la codification du genre. Tous les aspects techniques de la production cinématographique peuvent avoir leur importance. Ainsi, le caractère épique de l'histoire de l'Ouest est exprimé à l'écran par un traitement souvent spectaculaire, qui met en avant la beauté du cadre naturel, d'abord par l'image soignée du noir et blanc, puis par l'apport de nouvelles technologies comme le Technicolor ou le CinémaScope.
Le corpus principal est présenté ci-dessous à travers ses thématiques principales : The Iron Horse (1) (Le Cheval de fer, John Ford, 1924), film-matrice à bien des égards, met en parallèle la construction du chemin de fer transcontinental avec la reconstruction de la nation et présente plusieurs minorités ethniques (Chinois, Italiens, Irlandais, Amérindiens, métis), ainsi que des personnages historiques comme le Président Ulysses Grant ou Buffalo Bill, ou encore des événements historiques comme la jonction des deux tronçons en construction à Promontory Point dans l'Utah en 1869. Jesse James (2) (Le Brigand bien-aimé, Henry King, 1939) relève des genres du biopic et du Western, mais omet le passé du héros éponyme comme soldat confédéré, membre d'un groupe de renégats violents. Le hors-la-loi est présenté comme un agriculteur paisible, dépossédé de ses terres par l'arrivée du train.
Tiré d'un fait divers qui s'est déroulé dans le Nevada en 1885, The Ox-Bow Incident (3) (L'Etrange incident, William Wellman, 1943) apporte un regard critique sur le comportement des populations de pionniers favorables à une justice sauvage, la fameuse "loi de l'Ouest". Le lynchage d'innocents dans les derniers plans souligne la violence sous-jacente sur laquelle le pays s'est construit. Dans Broken Arrow (4) (La Flèche brisée, Delmer Daves, 1950), un ancien combattant de la guerre de Sécession, Tom Jeffords (interprété par James Stewart), est envoyé chez les Apaches dans les années 1870. Ce film marque un tournant dans la représentation des Amérindiens, par le portrait qui est fait de Cochise, par la place donnée à son amitié avec le héros blanc et au lien amoureux que ce dernier entretient avec une femme apache.
Certains personnages sont éleveurs ou cowboys, comme les Earp ; d'autres cherchent à cultiver la terre, comme Jesse James selon Henry King, ou les personnages de Shane (5) (L'Homme des vallées perdues, George Stevens, 1953) qui doivent faire face à des antagonistes violents et corrompus dans une région dépourvue de représentants de la justice. La solidarité des fermiers est renforcée par la présence d'immigrants européens, qui se trouvent intégrés à la communauté et américanisés.
Ces films mettent en évidence l'importance de l'acquisition de terres et le rétrécissement du territoire amérindien convoité par des fermiers, éleveurs et mineurs en raison du potentiel que représentent ces terres pour l'agriculture et l'élevage, et de la richesse de leur sous-sol. Les événements historiques qui marquent la construction de l'Ouest, parfois présentée comme une "conquête", sont d'ailleurs souvent liés à l'appropriation des terres, comme en témoignent le Homestead Act (1862) et le Dawes Severalty Act (1887), et les décisions de la Cour Suprême qui refusent la citoyenneté aux Amérindiens (1884, 1886). L'image des Amérindiens est progressivement modifiée, par exemple chez un spécialiste du Western classique comme John Ford qui, dans Cheyenne Autumn (6) (Les Cheyennes, 1964), rappelle les épreuves qu'ils endurèrent dans les réserves, telles qu'Helen Hunt Jackson a pu les décrire dans son livre A Century of Dishonor (Un siècle de déshonneur, 1881). Les personnages sont de plus en plus joués par des acteurs amérindiens, comme dans Little Big Man (7) (Arthur Penn, 1970), qui écorne l'image héroïque du Général George A. Custer. L'image stéréotypée de "l'Indien hollywoodien" s'en trouve ainsi transformée.
Si une analyse approfondie des films du premier corpus est requise, un corpus secondaire, ni obligatoire ni exhaustif, permettra d'étoffer les thèmes du corpus principal, d'élargir la perspective historique, et de découvrir une palette d'écritures filmiques plus étendue : Stagecoach (La Chevauchée fantastique, 1939) marque une étape importante dans la filmographie de John Ford, avec son éventail de personnages emblématiques du Western, la mise en scène exemplaire de paysages, d'attaques indiennes, de la frontière entre lieux habités (diligence, ville, saloon) et nature non-apprivoisée ("wilderness").
They Died with Their Boots On (La Charge fantastique, Raoul Walsh, 1941) fournit une image convenue du Général George A. Custer, dépeint ici sous des traits héroïques dans les guerres contre les Amérindiens. Buffalo Bill (William Wellman, 1944), biopic du célèbre cowboy William F. Cody, le montre comme défenseur des Amérindiens. Buffalo Bill and the Indians, or Sitting Bull's History Lesson (Buffalo Bill et les Indiens, Robert Altman, 1976) en propose un portrait iconoclaste et se concentre sur le "Wild West Show" créé par Cody, qui transforme l'Ouest en spectacle.
My Darling Clementine (La Poursuite infernale, John Ford, 1946). Progressivement, des institutions et des lois viennent apprivoiser l'"Ouest sauvage". Face aux hors-la-loi et aux criminels, la justice doit se constituer avec ses représentants (shérifs, marshals, juges), et s'appuyer sur des textes de loi (actes de ventes, traités). Parmi ces hommes de loi, Wyatt Earp tente de rétablir l'ordre à Tombstone, ville minière de l'Arizona, où il est nommé marshal en 1882.
Devil's Doorway (La Porte du diable, Anthony Mann, 1950) propose un scénario plus singulier : un Amérindien médaillé de la bataille de Gettysburg cherche à créer un "homestead", mais se trouve rapidement en conflit avec ses voisins blancs. Il enfreint ainsi une loi non-écrite qui exhorte les Amérindiens à se civiliser selon les principes de la sédentarité, mais les oblige sans cesse à se déplacer. Le cinéma hollywoodien classique accentue ce dernier aspect en présentant les tribus de l'Ouest comme essentiellement nomades et promptes à surgir de nulle part.
La guerre de Sécession est un élément central du contexte de Red River (La Rivière rouge, Howard Hawks, 1948), où Tom Dunson (interprété par John Wayne) est contraint de conduire son troupeau du Texas vers le nord pour le vendre. The Searchers (La Prisonnière du désert, John Ford, 1956) est soustendu par les thèmes de la quête (réelle et symbolique) et de la captivité, comme l'indiquent les titres anglais et français du film ; le protagoniste (interprété par John Wayne) est un cowboy au passé sombre, qui véhicule des idées racistes.
High Noon (Le Train sifflera trois fois, Fred Zinnemann, 1952) et The Man Who Shot Liberty Valance (L'Homme qui tua Liberty Valance, John Ford, 1962) reprennent les thèmes de la mise en place de la justice et des institutions vus dans The Ox-Bow Incident et My Darling Clementine. Le hors-la-loi reste un personnage récurrent, héros populaire représentant l'esprit rebelle, victime ou justicier, comme dans The Outlaw Josey Wales (Josey Wales hors-la-loi, Clint Eastwood, 1976). Plusieurs remakes existent autour de la figure de Jesse James et d'autres hors-la-loi traqués par d'anciens compagnons arborant désormais l'étoile du shérif (Pat Garrett and Billy the Kid, Pat Garrett et Billy le Kid, Sam Peckinpah, 1973). Heaven's Gate (La Porte du paradis, Michael Cimino, 1980) réunit plusieurs thèmes : l'établissement de fermes et de groupes, mais aussi une rancœur grandissante envers des immigrants qui aboutit à un massacre. De même, Dances with Wolves (Danse avec les loups, Kevin Costner, 1990) reprend le personnage du soldat ayant combattu pendant la guerre de Sécession, qui choisit une vie solitaire et se lie avec ses voisins amérindiens (à mettre en parallèle avec Broken Arrow et Little Big Man). Si la représentation des minorités à l'écran, surtout celle des Amérindiens, conforte les blancs dans leur domination de l'Ouest, les traitements en sont très variés. Le biopic Geronimo: An American Legend (Geronimo, Walter Hill, 1993) déplace la focalisation vers le chef apache dont le nom est synonyme de terreur, tandis que Dead Man (Jim Jarmusch, 1995), qui relève d'un univers cinématographique radicalement distinct sur le plan formel (choix du noir et blanc plutôt que de la couleur par exemple), propose une critique du récit hollywoodien par l'avant-garde new-yorkaise.
Il convient de situer brièvement les films dans l'histoire du cinéma américain. En effet, le cinéma muet est marqué par un fort engouement pour les "Indian Pictures", avant que son centre d'intérêt ne se déplace vers le personnage du cowboy, à la fin des années 1910. Comme plusieurs films des années 1920, The Iron Horse cherche à faire ressortir le caractère épique de l'histoire de l'Ouest. Le Western se trouve déclassé en film d'aventure pendant les années 1930 et 1940, bien qu'il bénéficie par moments des codes et conventions du biopic, ce qui ouvre sur des portraits de personnages marquants de l'Ouest. Certains films proposent une critique de la société, passée ou contemporaine, comme The Ox-Bow Incident et High Noon ; d'autres, comme Broken Arrow et Devil's Doorway, participent des films progressistes ("liberal") de l'après-guerre. Le Western, en tant que genre, retrouve son public au cours des années 1950, dans le contexte de la Guerre froide. La remise en cause sociétale des années 1960 se traduit au cinéma par une critique des représentations filmiques antérieures et une réécriture iconoclaste de l'histoire, recourant souvent à l'anachronisme, à la satire, ou à la parodie (Little Big Man, Buffalo Bill and the Indians). Le sujet ne demande pas pour autant une étude poussée de la Dépression des années 1930 ou de la Guerre froide, même si l'on constate que le thème de la nation ressoudée, (de la collectivité réparatrice, antidote aux effets de la crise), est présent dans Jesse James ; tandis que dans l'après-guerre, le groupe se transforme en entité lâche ou malfaisante, qui n'est pas sans rappeler le maccarthysme (High Noon). Pour importantes qu'elles soient, les dimensions thématique et historique ne doivent pas occulter l'aspect proprement filmique de ces œuvres. Comme l'a rappelé Francis Bordat, "le cinéma n'est un bon document de civilisation que s'il est d'abord reconnu comme une pratique et respecté comme une écriture" ("Cinéma et civilisation", Revue française d'études américaines, N°88, mars 2001, p. 44-52).
La question de l'anti-esclavagisme et de l'abolition a figuré il y a quelques années au programme de l'agrégation externe dans le contexte britannique et impérial. Si la problématique nord-américaine a des points communs avec le débat britannique, en particulier à l'époque coloniale (influence de l'argumentaire nord-américain, et notamment des idées d'Anthony Benezet, sur l'abolition de la traite atlantique), le présent sujet invite préparateurs et candidats à se concentrer sur la spécificité de la question dans son contexte nord-américain. Elle sera abordée sur une période longue, qui va de la Déclaration d'indépendance affirmant l'égalité des hommes en 1776 au Treizième amendement déclarant l'esclavage aboli pour toujours en 1865. Cette question a une longue et riche historiographie aux Etats-Unis, des travaux de David Brion Davis à ceux de Manisha Sinha pour la période récente. Les historiens ont longtemps privilégié l'"abolitionnisme immédiatiste", qui apparaît et s'affirme entre 1830 et 1860, faisant une moindre place aux décennies précédentes. Mais comme le démontre la synthèse récente de M. Sinha (The Slave's Cause: A History of Abolition, Yale UP, 2016), dans la lignée de nombreuses monographies, en matière d'anti-esclavagisme et d'abolition de l'esclavage aux Etats-Unis, il est plus éclairant d'articuler deux périodes aux contours un peu flous : la "jeune république" (1776-1815) d'une part, et les années antebellum (de 1815 à la guerre de Sécession) d'autre part. Cela permet notamment de mettre en valeur le rôle moteur constant des Africains-Américains (dont les "fondateurs noirs"), et leur "agentivité" dès les origines de la République. Une approche prenant en compte la longue durée souligne aussi les aléas d'un combat non seulement moral, mais également social et politique qui connaît des victoires comme des périodes d'échec, des divisions et des scissions internes. Ainsi peut-on proposer une version moins téléologique du sujet, tout en mettant au jour de profondes continuités (l'action des Quakers, l'importance du protestantisme évangélique des Premier et Second Réveils, le rôle de l'imprimé et de la propagande, la critique d'une démocratie hypocrite) et changements (l'entrée en politique de certains militants, l'appel à l'autodéfense et à l'action directe pour d'autres, la radicalisation). Cette périodisation fait également apparaître la dynamique spatiale de l'abolitionnisme, les militants blancs du Sud devant progressivement quitter leurs Etats d'origine pour se regrouper dans le Nord-Est et le Nord-Ouest, par exemple. Si l'intitulé de la question se prête prioritairement à une approche d'histoire intellectuelle, ce sujet ne peut être détaché des grandes problématiques nationales, politiques et économiques auxquelles il s'adosse : expansion territoriale et culture du coton, développement de l'esclavage, prégnance croissante de la question de l'esclavage dans le débat politique des grands partis. Les candidats sont donc invités à appuyer leur étude de l'anti-esclavagisme et de l'abolitionnisme nord-américains sur une connaissance précise du contexte historique des années 1776-1861. Aboli dans le Nord lors de la période révolutionnaire et de fondation de la nation, son expansion interdite dans certains nouveaux territoires par l'Ordonnance du Nord-Ouest votée en 1787, l'esclavage est pourtant protégé par la constitution fédérale (1787) et conforte progressivement sa position dans le Sud, puis à l'Ouest, à partir de la présidence de Thomas Jefferson, après l'invention de l'égreneuse à coton. Son extension est un enjeu politique majeur dans l'histoire de la jeune République, puis de la période antebellum, car à travers diverses acquisitions territoriales (Louisiane en 1803, Floride en 1819, terres indiennes après la Guerre de 1812, territoires conquis sur le Mexique par le Texas en 1836, puis par les Etats-Unis en 1848) se pose régulièrement la question du statut des nouveaux territoires, ce qui se traduit par des compromis de moins en moins tolérés dans le Nord (compromis du Missouri en 1820, compromis de 1850). Longtemps tenu à l'écart par les grands partis, le débat sur l'esclavage lui-même s'impose progressivement dans la vie politique qu'il perturbe considérablement, dès 1820, et surtout à partir de 1840 : le "Liberty Party", tiers parti issu du milieu anti-esclavagiste, présente des candidats aux élections de 1840, 1844 et 1848. En 1848 se forme le "Free Soil Party", autre tiers parti, sur une base moins militante, et en 1854 ses membres rejoignent le "Republican Party", dont le succès électoral consacre à la fois l'effondrement du parti whig, et la division des démocrates autour de la question de l'esclavage. Au-delà du débat politique, l'historiographie nordaméricaine de l'esclavage est immense et les candidats n'auront pas à en maîtriser toutes les dimensions, qu'il s'agisse des variantes du système selon les régions et les époques, de l'impact de l'esclavage sur la famille africaine-américaine, de la traite intérieure, du contrôle social blanc, ou encore des liens entre esclavage et capitalisme. Mais il est cependant essentiel de connaître la nature et l'évolution de cette institution sociale et économique sur une longue période (voir Ira Berlin) ponctuée par la résistance des esclaves, la révolte de Nat Turner en 1831, les conspirations, et les fuites d'esclaves par le biais de l'"underground railroad".
L'ancrage social et religieux du mouvement doit également être connu : le mouvement anti-esclavagiste puis abolitionniste s'analyse au prisme d'autres mouvements de réforme sociale nord-américains du XIXe siècle, comme le mouvement pour la tempérance ou le mouvement pour les droits des femmes, parmi lesquels on trouve des organisatrices, oratrices et auteures majeures. Le mouvement anti-esclavagiste bénéficie de la popularité croissante d'un protestantisme évangélique à la fin du XVIIIe siècle, puis de l'effervescence liée au Second Grand Réveil religieux dans la première moitié du XIXe siècle. A l'origine globalement défavorables à l'esclavage, les églises méthodistes et baptistes se divisent sur cette question dans les années 1840 ; la Bible reste cependant une référence permanente des anti-esclavagistes, même si elle a pu être aussi utilisée par le camp pro-esclavagiste du Sud. Sur le plan de l'environnement intellectuel, l'anti-esclavagisme compte parmi ses soutiens de nombreuses figures du transcendantalisme. Sur le plan de l'histoire des idées comme de l'histoire sociale, il paraît essentiel aussi de s'intéresser aux préjugés et au racisme nord-américains pendant la période, un phénomène qui touchait toutes les couches de la population blanche et toutes les régions du pays. Ainsi peut-on mieux comprendre le cadre quotidien dans lequel travaillaient et écrivaient les militants noirs, cadre caractérisé par les textes ambigus d'un certain nombre d'anti-esclavagistes blancs, l'émergence de l'"American Colonization Society" (destinée à préparer l'émigration des Africains-Américains libérés vers l'Afrique) et la très lente évolution de l'opinion publique au Nord et à l'Ouest. S'il n'y avait guère de pro-esclavagistes dans ces régions, l'anti-esclavagisme croissant de la population s'accompagnait en général d'un refus de toute cohabitation avec les Noirs libres ou libérés, voire d'une législation ségréguant la population africaine-américaine. Plus largement, le contexte international ne saurait être ignoré, tant il informe les débats nord-américains. Reliant l'histoire nationale américaine à son contexte atlantique, l'historiographie récente met l'accent sur l'influence de la Révolution haïtienne, de l'abolition de l'esclavage par la Grande-Bretagne dans ses colonies (et son action diplomatique sur ce sujet à partir de 1815) et de l'abolition de l'esclavage par la France en 1848. Par ailleurs, les recherches récentes consacrées à l'essor rapide de l'esclavage à Cuba après 1800 et au rôle joué par le coton dans le développement du capitalisme mondial (Sven Beckert) donnent une idée des obstacles structurels auxquels étaient confrontés les abolitionnistes. Enfin, si le sujet ne porte pas sur le mouvement anti-esclavagiste puis abolitionniste nord-américain dans sa diversité organisationnelle, on ne peut ignorer la variété des modalités d'organisation des militants dont on étudie l'expression, (qu'il s'agisse de sociétés abolitionnistes locales ou nationales, de conventions noires, de partis politiques ou d'une presse centrés sur cette question), pas plus que l'hostilité et la violence auxquelles les militants ont été en butte à certaines périodes. La question n'implique pas de connaître précisément tous les militants importants, quelle que soit leur couleur de peau, qui forment surtout après 1830 une impressionnante cohorte.
En se concentrant sur les idées, arguments et écrits des militants noirs et blancs, à la suite d'auteurs récents, le sujet invite préparateurs et candidats à se plonger dans un corpus riche, vaste et complexe qui a été produit dès la fin du XVIIIe siècle par des anti-esclavagistes aussi bien noirs (les fondateurs, Noirs libres ou libérés dès l'époque de la Révolution américaine, ou anciens esclaves fugitifs) que blancs. Les textes écrits par les anti-esclavagistes noirs (dont les récits d'esclaves majoritairement écrits et publiés après 1830) constituent en particulier une ressource unique dans le monde atlantique. Il s'agit d'explorer la richesse argumentative des pamphlets, poèmes, oraisons, discours, articles de journaux, récits de vie, romans, publiés au fil d'une longue période qui vit l'esclavage nord-américain se développer géographiquement et numériquement, le nombre d'esclaves atteignant quatre millions au moment de la guerre de Sécession. Pour les historiens de l'esclavage et de l'anti-esclavagisme (John Blassingame, Richard S. Newman, Manisha Sinha, par exemple), ces textes doivent être considérés dans leur ensemble comme autant d'armes au service du combat anti-esclavagiste. Ce fut le cas pour les récits d'esclaves qui constituent également des témoignages irremplaçables. Leurs conditions de production sont un autre élément à étudier, révélant l'autonomie et la détermination des auteurs noirs dans un contexte de publication dominé par des éditeurs blancs. Dans les écrits des militants africains-américains s'expriment la volonté de résister, la colère et l'indignation aussi bien que le nationalisme noir, le projet d'émigrer vers des pays plus accueillants (comme le Canada ou Haïti), voire d'organiser un retour vers l'Afrique pour quelques-uns. On y trouve l'affirmation d'une adhésion forte aux valeurs nationales et victoriennes (l'importance de la famille et du mariage, par exemple) comme la recherche d'une citoyenneté égale (à travers le droit de vote, notamment) et le désir d'instruire et de former leur communauté. L'argumentaire des anti-esclavagistes blancs se construit initialement autour d'une interprétation antiraciste de la religion chrétienne et d'idées humanistes héritées des Lumières, mais il se fonde également sur une philanthropie ambiguë qui dénonce l'esclavage tout en cherchant à éloigner les Noirs d'une nation blanche par leur installation au Libéria, par exemple, ou en jugeant qu'ils doivent bénéficier d'une transition longue vers la liberté (gradualisme).
La position des anti-esclavagistes blancs change subitement au début des années 1830, tournant que l'historiographie actuelle (avec des historiens comme Richard S. Newman) attribue aux militants noirs qui réclament l'abolition de l'esclavage sans conditions et sans délai. À partir de cette date, l'argumentaire des anti-esclavagistes noirs et blancs converge en partie autour d'une critique de la démocratie états-unienne, d'un rappel de ses principes de liberté originels, d'une dénonciation du capitalisme nord-américain et de la religion chrétienne telle qu'elle est pratiquée dans le Sud. Après le passage du Fugitive Slave Act de 1850, cet argumentaire séduit davantage le public nordiste. C'est l'époque d'un abolitionnisme qui se distingue par son inter-racialisme, même si cette évolution radicale ne peut définir à elle seule la variété de l'argumentaire anti-esclavagiste aux Etats-Unis, pas plus que ses diverses configurations. L'abolitionnisme représenta le maillon essentiel d'une profonde reconfiguration de la vie politique et sociale des Etats-Unis, nourrissant l'engagement civique de plusieurs générations de militants, noirs comme blancs. A travers des figures comme celle d'un de ses hérauts, Frederick Douglass (1818-1895), on se rend compte qu'il constitua également le terreau fertile d'un mouvement pour les droits civiques inscrit dans la longue durée ("long civil rights movement", Caroline Rolland-Diamond).
N.B. : Les éditions sont données à titre indicatif.
Le programme sur le site du Ministère de l'Education Nationale.