William Shakespeare, The
Tragedy of Coriolanus. Ed. R. B. Parker. Oxford World's Classics,
The Oxford Shakespeare, 1998. (N. B. L'édition New Penguin Shakespeare
sera utilisée à l'oral).
Jane Austen, Pride
and Prejudice (1813). New York/Londres, Norton, A Norton Critical
Edition, éd. Donald J. Gray, 2001. Film de Joe Wright (2005).
John Steinbeck, The Grapes of Wrath (1939). The Viking Critical
Library (The
Grapes of Wrath : Text and Criticism, éd. Peter Lisca et
Peter Hearle), New York, Penguin Books USA, 1997.
Civilisation
La dévolution des pouvoirs à l'Écosse et au pays de Galles, 1966-1999.
Dans les deux pays, la revendication autonomiste s'exprime à la fin
du XIXe siècle par la fondation de groupes de pression proches des libéraux
(1886 : Scottish Home Rule Association et Cymru Fydd League) puis,
après la Première Guerre mondiale et le déclin du parti libéral, par
celle de partis politiques nationalistes indépendants, Plaid Cymru (1925)
et le Scottish National Party (1934). Ce n'est toutefois qu'au milieu
des années 1960 que la question constitutionnelle de la dévolution des
pouvoirs devient un enjeu majeur du débat politique britannique :
en 1966, Gwynfor Evans, président de Plaid Cymru, remporte l'élection
partielle de Carmarthen ; l'année suivante, Winnifred Ewing remporte
pour le Scottish National Party la partielle de Motherwell. Trente ans
plus tard, en septembre 1997, une majorité d'Écossais et de Gallois
se prononce par référendum pour la mise en place d'un Parlement à Edimbourg,
d'une Assemblée à Cardiff.
Considérés un peu vite comme un simple vote de protestation, les succès
de 1966-67 sont confirmés par la progression des votes nationalistes
en 1970 et, surtout, en 1974 (3 élus de Plaid Cymru et 11 du SNP aux
législatives d'octobre). Cette montée des nationalismes contraint les
travaillistes, nettement majoritaires tant en Écosse qu'au pays de Galles,
mais tributaires à Westminster, à partir de 1977, du soutien des libéraux,
à faire voter deux lois de dévolution (Wales Act et Scotland Act, 1978),
repoussées l'année suivante par les électeurs gallois (nettement) et
écossais (de justesse) consultés par référendum. Opposé à toute forme
de dévolution, le parti conservateur de Margaret Thatcher puis de John
Major subit en Écosse et en Galles une érosion telle qu'il n'y remporte
aucun siège aux législatives de 1997. À l'inverse, les travaillistes
John Smith puis Tony Blair s'engagent, sous la pression des nationalistes
et des libéraux-démocrates, à transférer un certain nombre de pouvoirs
aux deux "nations" périphériques de Grande- Bretagne. Contrairement
au processus de 1978- 79, le référendum précède la loi : suite
aux "oui" de septembre 1997 (net en Écosse, timide au pays de Galles),
le gouvernement de T. Blair fait voter à Westminster le Government of
Wales Act et le Scotland Act (1998). Le premier met en place une Assemblée
galloise dont les pouvoirs sont limités à la législation dite secondaire,
ou déléguée, dans un certain nombre de domaines, le second un Parlement
écossais doté d'un véritable pouvoir législatif dans les domaines qui
lui sont dévolus. Assemblée et Parlement délèguent leurs pouvoirs exécutifs
à un Exécutive dirigé par un First Minister. Élus en mai 1999 selon
un système électoral qui mêle le scrutin d'arrondissement et la représentation
proportionnelle, les 60 Welsh Assembly Members forment un exécutif travailliste,
les 129 Members of the Scottish Parliament élisant un First Minister
travailliste à la tête d'un exécutif de coalition (travaillistes et
libéraux).
La question porte sur la période 1966 (élection de Carmarthen) - 1999
(élections à l'Assemblée galloise et au Parlement écossais). Il conviendra
notamment :
de situer la question nationale par rapport aux grandes évolutions
économiques, politiques, sociologiques, démographiques, culturelles
de cette trentaine d'années.
de comprendre le fonctionnement de la dévolution administrative
gérée, avant 1999, par les ministères aux Affaires écossaises (Scottish
office) et galloises (Welsh Office).
d'analyser la montée d'un nationalisme culturel dans les deux
pays à partir du milieu des années 1960, ainsi que, sous les gouvernements
conservateurs de 1979-97, le rejet des "valeurs thatchériennes"
par diverses composantes de la société civile, notamment ces représentants
d'Églises, de syndicats, de municipalités, d'universités, d'associations,
etc. qui participent aux travaux de la Scottish Constitutional Convention
et de la Parliament for Wales Campaign.
d'examiner les griefs, les objectifs (autonomie ou indépendance)
et l'idéologie (nationalisme ethnique, linguistique, civique, etc.)
des partis nationalistes, ainsi que l'attitude des partis "britanniques"
face à la question nationale et à la nature du contrat constitutionnel
qui lie Angleterre, Écosse et pays de Galles.
de réfléchir à la portée des changements constitutionnels introduits
par les lois de 1998 tant pour l'Écosse et le pays de Galles que
pour l'Angleterre et le Royaume-Uni.
Le programme
dans le B.O. du Ministère de l'Education Nationale.